Critique Manga : Love Hina

Titre Complet : Love Hina
Dessin/Scénario : Ken Akamatsu
Editeur VF : Pika
Type : Shonen
Genres : Comédie, Romance, Ecchi
Nombre de volumes : 14
Commercialisation : Réédition toujours disponible (1ère édition facilement trouvable d'occasion)

Résumé : Keitaro Urashima vient de rater pour la deuxième fois son examen d'entrée à l'université de Todai. Il doit se trouver un job. Heureusement, sa grand-mère lui lègue sa place de responsable dans une pension de famille occupée par des jeunes filles toutes plus excentriques les unes que les autres. Keitaro va-t-il réussir à concilier son travail avec sa vie d'étudiant ? Comment va-t-il réagir face à toutes ces jeunes filles ?

Avant que je m'en rende compte, je me suis lancé dans un marathon des mangas de Ken Akamatsu depuis quelques temps, ça a commencé avec les Negima et ses suites/spin-off dont j'ai déjà eu l'occasion de vous parler ces dernières années. Et j'ai fini par trouver récemment toutes ses séries/one shot auquel il a participé, je pense que je ferais un gros article récapitulatif quand j'aurais fini de lire tout ça. Si Negima est sans doute l'apogée des œuvres du mangaka, il y en a une autre qui l'a fait connaitre mondialement avant ça, il s'agit donc de Love Hina dont nos allons parler.

Si vous étiez dans le coup des mangas/animes dans le début des années 2000, vous avez sans doute déjà entendu parler de Love Hina, la série est parue au Japon entre 1999 et 2002, édité chez nous de 2002 à 2004 avec une adaptation en anime en 2000 et des OAV jusqu’en 2004. J'avais d'ailleurs regardé l'anime à cette époque, mais elle ne m'avait pas laissé un gros souvenir, je venais juste de regarder les Chobits qui m'avait beaucoup plus marqué, pourtant on entend toujours parler de Love Hina comme une référence, se plonger dans le manga était donc une bonne occasion d'étudier le sujet.

Ça parle de quoi ? Comme dit dans la résumé au dessus, ça commence sur un style harem très populaire à l'époque, un gars va se retrouver à vivre avec plein de nanas, ce qui va donc entrainer énormément d'humour et de fan service, Keitaro va devenir leur victime préférée mais va aussi se rincer l’œil involontairement plus d'une fois sur des pantsu ou des sorties de bains. Pourtant on est loin d'un manga full ecchi, on sait que l'auteur n'est pas avare en plan sous vêtement, mais ce n'est pas forcément l'intérêt principal de la série.

Une information importante dans la résumé qui va nous guider tout le long de la série, c'est Todai, la fameuse université, car notre personnage principal va tout faire pour essayer d'y entrer, les études sont donc une partie très importante du scénario, on aurait tendance à l'oublier avec tous les autres délires. Mais surtout, l'objectif de ces études est en fait de respecter une promesse qu'il a fait plus jeune, celle de retrouver une amie d'enfance avec qui il souhaiterait couler des jours heureux, malheureusement il ne se souvient plus de son nom ou de sa tête.

C'est là qu'entre en scène le personnage de Naru, élève studieuse avec un objectif similaire à Keitaro et aussi pensionnaire au même endroit. Malgré un côté harem, c'est elle qui va tirer son épingle du jeu et devenir la plus proche, tantôt pour l'aider dans ses études, tantôt pour le frapper au moindre de ses écarts et est-ce qu'elle ne serait pas la fille de la promesse ?

Je dois avouer que le côté étude du scénario, je l'avais complément zappé, je me souvenais juste de l'aspect déjanté de l'anime, car oui par moment ça part vraiment très loin dans les délires humoristiques entre le personnage principale qui fini par voler dans le ciel à la moindre raison et les voyages qui finissent sur des îles désertes avec une civilisation de tortues géantes. Le fait que je me souvienne surtout de ça est sans doute due à mes gouts d'époque où c'est le genre de choses marrantes que je cherchais, plus qu'une histoire de jeunes adultes cherchant leur place pour l’avenir.

Même si avec le recul, on se rend compte que c'est là que se trouve la partie importante du scénario, il faut quand même avouer que l'aspect étudiant donne un côté très redondant à l'histoire, on a au moins 3 ou 4 fois une histoire de concours à passer, même si c'est sans doute cohérent, on a l'impression de revenir à la même chose. De plus, couplé au côté relationnel avec Naru, où il font que d'un coup se rapprocher, puis s'éloigner plusieurs fois de suite, car il a dit quelque chose de travers ou qu'une nouvelle fille passe par là, fait qu'on a quand même le sentiment que la série tourne en rond sur environ 10 tomes.

Suite à ça, un nouveau personnage fait son apparition, la sœur de Keitaro, qui va pas mal secouer la pension et ses occupants, ce qui va permettre à la série d'entrer sa phase finale où chaque fille va tenter sa chance, puis on va arriver à la conclusion très attendue. On a aussi doit à un épilogue qui a l’originalité d'introduire un dernier personnage pour nous permettre d'apprécié la situation et constaté son évolution au fil de la série d'un point de vu neutre, ce qui est assez sympathique.

Du coup, qu'est-ce qui fait la renommé de cette série ? Difficile d’apporter une réponse précise, mais je pense que c'est justement ce mélange d'aspect qui fait qu'on a tous retenu la série pour une raison ou une autre, que ça soit son côté harem, ecchi, comédie déjantée, romantique, social/étude. C'est peut être une sur-analyse personnelle, mais en lisant ce manga, j'ai vraiment eu l'impression de lire celui qui a inspiré des séries plus récentes, comme par exemple le côté promesse de Nisekoi ou le délire de Yûna de la Pension Yuragi où Yûna fait voler par al fenêtre le personnage principal tous les matins (en plus ça se passe dans une pension avec onsen).

Autre détail assez personnel qui m'a fait apprécier cette lecture, ça se déroule en 1999/2000 et du coup on a la technologie d'époque, pas de téléphone portable qui aurait désamorcé la plupart des scènes, on a un moment une histoire de fax important, ce genre de chose m'évoque toujours une certaine nostalgie et je me sens plus proche que sur certaines séries modernes.

Love Hina est donc une série qui a marqué son époque et inspiré les générations suivantes, bien qu'elle a aussi ses propres défauts avec une certaine redondance qui lui donne l'impression de trainer en longueur, elle aborde une multitude d'aspect qui fait que chacun peut y trouver son plaisir et c'est sans doute là sa grande réussite.

Ma prochaine étape dans ce "marathon", va être découvrir la première série de Ken Akamatsu, Ai Non Stop!, prédécesseure de Love Hina, c'est une lecture à long terme, donc il faudra patienter un peu pour avoir mon retour, ce qui devrait aussi me permettre d'atteindre la fin de sa dernière UQ Holder, la suite de Negima.