Critique Manga : Tales of Berseria

Dessin : Nobu AONAGI
Scénario : Bandai Namco
Éditeur VF : Mana Books
Type : Shonen
Genres : Action, Aventures, Fantastique
Nombre de volumes : 3

Résumé : Dans un monde gangrené par les démons, Velvet Crowe est une grande sœur aimante, dévouée à son frère malade Laphicet. Mais tout change pour elle un soir de lune rouge, quand un sacrifice pour empêcher la destruction de son village transforme la jeune femme en monstre. Emprisonnée loin de toute civilisation, Velvet a perdu toute humanité et n’est plus motivée que par un seul objectif : se venger de celui qui a détruit sa vie. Et lorsqu’une alliée inattendue l’aide à s’évader, son plan désespéré va enfin pouvoir se mettre en branle. Aux côtés de parias et autres marginaux hauts en couleur, elle s’embarque alors dans une odyssée meurtrière au cœur d’un monde où elle n’a plus sa place…

Adaptation du célèbre jeu de Bandai Namco, le manga était sorti en France en 2018, soit un an après le jeu. Malgré que j’apprécie la licence et que le jeu était excellent, je ne l'ai pas platiné et je n'ai pas rejouer à un titre de la série depuis, j'avais eu une légère sensation d'overdose avec tous les titres qu'on avait enchaîné à l'époque. Quand j'ai vu que le manga était toujours disponible neuf en ce moment, je me suis dis que ça serait une bonne occasion de se replonger dans la licence.

Tales of Berseria se déroulait dans le même univers que Tales of Zestiria mais genre des années/siècles avant, dans le manga la relation entre les deux titres n'est pas très flagrante, même si on a quelques clins d’œil à certaines personnages. Nous suivons donc l'histoire de Velvet, une jeune femme normale qui va se retrouver plonger dans une spirale de vengeance après la mort de son frère, sacrifié par Artorius, un membre de leur famille afin de protéger le monde. Elle va développer des pouvoirs démoniaques et se retrouver accompagnée d'autres personnages tout aussi singulier, dans le but de vaincre Artorius et empêcher la création d'un monde basé sur la raison sans émotion, une thématique qui restera toujours aussi pertinente.

Le grand attrait de cette histoire, c'est le côté nos personnages sont les antagonistes de l'ordre en place, ce qui se concrétise par des combats contre d'autres personnages qui n'ont pas grand chose à se reprocher, cela entraîne de légers dilemmes moraux sur comment ils doivent les affronter.

Le gros problème des adaptations de RPG en manga, c'est souvent que ça va trop vite et qu'on a pas le temps de tout bien développer. Ici, rien que le fait de voir qu'il y a que 3 tomes, on sait d'avance que ça va être le cas, pourtant les deux premiers tomes font un bon travail pour dérouler le scénario logiquement sans qu'on se sente pressé. Le problème va plutôt venir du tome 3, car c'est là que se trouve la quête remplissage du jeu, où les personnages vont devoir aller aux 4 coins du monde pour récupérer les "Thérions" et là les choses vont être résumé en très peu de page pour chacun (une seule parfois), alors que ça implique pas mal de personnages secondaires, du coup on ressent fortement le côté peu important pour l'histoire principale de tout ça, puisqu'en plus même dans le scénario on nous ballait ça en mode "ce n'était pas important parce que *plot twist*". C'est un peu dommage, même si je comprends la logique de la décision, consacré un tome à ces aventures aurait pu être plus sympa.

Au niveau des personnages, même si tout le monde est rapidement présenté et a son objectif, on sent bien qu'on va surtout se concentrer sur Velvet et Laphicet, tout va tourner autour d'eux et de leur relation. Je ne me souvenais plus trop des révélations autour de Laphicet et j'avoue que ça marche toujours aussi bien. On aurait aimer approfondir d'avantage les autres personnages, car ils sont tous assez cool, mais il est assez difficile de bien saisir leur background même quand ils sont dans l'équipe depuis le début.

Les dessins sont plutôt réussis, on ressent bien l'inspiration du chara design du jeu. Les scènes d'actions sont assez claires, on comprend mieux la notion de dévorer les ennemis par Velvet, je trouvais que la mise en scène dans le jeu était un peu simpliste par moment sur ces passages, ça compense un peu, même si ça reste dans une logique similaire.

Au final, malgré les défauts inhérents à ce genre d'adaptation, ça reste un bon moyen de se replonger dans l'univers de Tales of et le scénario de Berseria, idéal quand on a déjà joué au jeu et qu'on veut se rafraîchir la mémoire.