Test : Neptunia : Sisters VS Sisters
Neptunia : Sisters VS Sisters
Dev : Compile Heart
Edit : Idea Factory
Support : PS4, PS5, Steam
Loc : Textes anglais, Voix japonaises
Graph : +
Comme pour les autres titres récents de la série, c’était plutôt beau et propre (toute proportion gardée), les personnages sont fidèles à leur apparence, comme dans Virtual Stars on a droit à une scène d’action 3D en introduction qui reviendra plus tard dans l’histoire, ça fait plaisir mais c’est toujours dommage d’en avoir qu’une, les environnements sont beaucoup plus larges qu’avant pour pouvoir caser les zones de combats, à tel point qu’ils ont crée des zones énormes pour la ville de Planeptune alors qu’on y fait rien de particulier… Les dialogues sont toujours en mode VN par artworks, par contre ils ont été un peu radin avec les CG, on en a que pour l’histoire et pas forcément très poussé (et absence totale de CG fan service à l’ancienne, type bain etc.).
Gameplay : +
Vous êtes peut-être au courant que ce Neptunia a un gameplay un peu différent par rapports aux autres titres canoniques de la série. En effet nous avons là une approche orientée Action RPG, mais rien à voir non plus avec les différents spin-off qu’on a pu avoir dans le genre, on pourrait comparer le style à un Tales of un peu (de loin).
Concrètement, lorsqu’un combat démarre vous vous retrouvez dans une zone circulaire habituelle, vous êtes totalement libre de vous déplacer dans celle-ci autant que vous voulez. Pour attaquer vous allez devoir utiliser des combos configurés sur la touche carré, ceux-ci consomment une jauge d’AP qui remonte lorsque vous ne faites rien. Plus tard vous débloquerez une ligne de combo sur la touche croix, ce qui fait que vous aurez 2 embranchements de combinaison possible. Vous avez aussi la possibilité d’utiliser une compétence avec la touche triangle, selon l’orientation du joystick vous pourrez en utiliser des différentes, cela consomme la jauge de Tactique (en dessous des PV) qui se rempli doucement au fil du combat. Il est possible de configurer des raccourcis avec L2 pour les compétences de tous les personnages de l’équipe, comme dit le tuto, c’est très pratique pour les soins.
Une troisième jauge sur la gauche de l’interface correspond au pouvoir de transformation en déesse, une fois pleine, le touchpad permettra de l’activer, pendant cette phase vous pourrez agir autant que vous voulez sans se soucier des AP, mais la durée du mode CPU est assez court, donc il vaut mieux l’utiliser à bon escient, notamment contre les boss, puisque l’état de la jauge est conservé entre les combats. Et nous avons bien sûr l’Exe Drive, l’attaque ultime qui se déclenche avec L2-R2 lorsque les conditions sont remplies.
La touche R2 vous permettra de vous défendre, mais pendant ce temps les AP ne remontent pas et votre bouclier cédera face à des attaques ennemies trop puissantes. Le jeu oublie d’expliquer que pendant la défense, un coup de joystick sur le côté vous fera faire un dash/esquive, ce qui est plutôt utile. Tout de fois, comme souvent chez Compile Heart, les actions défensives ne sont pas prioritaires, c'est-à-dire que tant que vous n’aurez pas terminé l’action en cours, votre personnage ne se protégera pas, donc sans grosse anticipation ces actions sont assez inutiles.
Un élément important en combat est de maintenir votre compteur de hit pour faire de plus en plus de dégât, lorsque votre AP est totalement consommé, cela va prendre du temps pour remonter et vous n’allez pas tourner en rond en attendant. C’est à l’approche de cette situation qu’il faut surveiller s’il est possible de faire un changement de personnage avec R1 ou L1, la notion « Chain !! » est alors présente. Lorsque vous enchainez comme ça, le personnage suivant attaque immédiatement et vous en prenez le contrôle, ce qui permet donc de préserver votre compteur de combo.
Vous aurez un grand choix d’action dans le menu personnalisation de vos combos, ces attaques étant divisées en trois types (rush, power, break) qui demandent à être enchainé l’un avec l’autre parfois. Rajouté à ça les différents effets élémentaires, fait que tout le monde aura des enchainements très différents selon ses envies et besoins.
Si sur le papier le système de combat est plutôt bon, en pratique ça reste du bourrinage de carré ou croix puis R1/L1 pour continuer avec un autre personnage, on est assez loin des enchainements tactiques des Artes d’un Tales of. Mais ça reste quand même un gameplay fonctionnel, vous ne ferez pas truc trop stylé, tout en restant jouable sans frustration. La difficulté est assez absente et clairement si vous avez la flemme, spammer avec les personnages qui attaquent à distance est une victoire facile.
En dehors des combats, vous aurez droit au retour de Chirper sous la forme d’une sorte de Twitter interactif, même si c’est bidon, le côté cancer de la plateforme d’origine est très bien reproduit. Cela est en fait un menu déguisé pour vous donner les quêtes classiques.
La création de disque, ces accessoires à équiper pour obtenir divers bonus passifs, fait son grand retour. Dans cette version, vous allez devoir choisir un genre de jeu, un PNJ et un ingrédient pour pouvoir lancer la fabrication qui prendra ensuite une certaine durée. Vu l’absence de difficulté du jeu, ces différents bonus n’apportent pas grand-chose sur le plan stratégique.
Une arène est disponible après un certain point de l’histoire, plutôt sympa pour se mesurer à des ennemis puissants quand notre niveau correspond, mais ça n’atteint pas un niveau de difficulté pour du post game. Un autre donjon est prévu à cet effet, avec 100 étages à grimper, mais dans la pratique au bout de 30 étages j’avais déjà tous mes personnages bloquées lvl99 et obtenu tous les trophées liés de prés ou de loin à des combats, donc ça n’avait plus aucune utilité de combattre pour le reste des étages et j’ai tout skippé en dehors des boss…
Musique : +
J’ai toujours bien apprécié les OST des Neptunia, malgré ce qu’on peut en penser et leur qualité qui varie. Mais, ce n’est pas un raison pour nous recycler toutes les pistes des jeux précédents et nous proposer genre 3 nouveaux morceaux juste dans le donjon final, je trouve ça vraiment feignant comme démarche. Alors certes on va dire que certaines musiques sont légèrement remixées, mais il n’empêche que l’absence de nouveauté est vraiment décevante.
Durée : +
Finir l’histoire en prenant le temps de lire les événements secondaires et faire les quêtes optionnelles, prend environ une trentaine d’heure, ce qui est mieux que la vingtaine d’heure que j’avais lu avant la sortie du jeu. Il est possible d’obtenir la true end si vous garder une sauvegarde avant le combat final, un NG+ n’est donc pas nécessaire, sauf si vous voulez jouer avec les deux nouveaux personnages originaux. Les trophées porteront la durée de vie à 40 heures et consisteront principalement à terminer l’arène et le donjon optionnel.
Histoire : ++
Le jeu est canonique ! Oui ce n’est pas un spin-off ! Depuis 2016 qu’on attendait enfin une vraie suite à la série, c’est maintenant chose faites et ce fut plutôt réussi. Pour poser le contexte de départ, alors que tout va bien dans le monde de Gamindustry, les 4 Déesses partent en mission sur le Continent PC car il y a des troubles et les 4 Candidates partent explorer un mystérieux laboratoire abandonné, seulement les choses vont mal se passer pour les deux groupes, Neptune disparait et les Candidates se retrouve piéger pendant 2 ans. Nous allons donc suivre le point de vue de ses dernières à leur réveil, le monde a bien changé, Planeptune a été détruite, les autres déesses sont recluses dans leurs villes et les habitants possèdent tous une sorte de smartphone et ne peuvent plus s’en passer…
Le scénario est assez intéressant, car opposer les consoles portables et les smartphones a toujours été une idée pertinente pour la série et on est loin d’un aspect « tout bon, tout mauvais ». On fait la rencontre de nouveaux personnages, Anri et Maho pour côté constructeur, ainsi que Alice (Touhou) et Higurashi pour le côté licence de jeu, sans oublier la mystérieuse Grey Sister pour le scénario. Je ne détaillerais pas plus l’histoire pour vous laisser découvrir, car elle en vaut vraiment la peine, tout le long on a différentes interrogations qui mettent du temps à se décanter pour nous maintenir aux aguets. Je dirais quand même, que comme souvent, ils partent un peu loin et compliqué pour pas grand chose, oui on a compris que vous aviez bien aimé Steins;Gate ! Après, il vaut mieux aussi ne pas trop pousser la réflexion sur le scénario au reste de la série, car certains aspects seraient vite improbables ou incohérents rien qu’avec la présence de certains anciens personnages.
Recommandé pour :
Fan de l’histoire de Neptunia
Fan de Compile Heart
Fan de petit Action RPG
Je m’attendais tellement à être déçu sur ce jeu, que finalement pas mal de points ont été une bonne surprise et on rendu son expérience plutôt agréable. Mais attention, ce n’est pas non plus un chef d’œuvre, ça reste un titre Compile Heart très cheap, le gameplay est jouable mais sans grosse profondeur et précision. L’histoire est très cool et surprenante, mais vaut ne pas trop y réfléchir non plus, tout en espérant que les nouveaux éléments qu’elle apporte seront repris dans l’avenir de la licence. Si vous êtes un vieux fan de licence qui a un peu boudé ses multiples spin-off en attendant une suite canonique, elle est enfin là, vous pouvez vous pencher dessus, mais vous verrez aussi que la série n’a pas tant évolué que ça avec le temps.
Random Screenshots (pantsu warning) :
PS4 :
PS5 :