Test : Ys IX : Monstrum Nox
Ys IX : Monstrum Nox
Dev : Falcom
Edit : NISA
Support : PS4 (Switch/Steam prochainement)
Loc : Textes français, voix anglaises ou japonaises
Graph : +
On retrouve un style fidèle à l’ambiance des jeux Falcom, bien que j’ai joué à Cold Steel IV récemment, ma première impression de Ys IX est qu’il était moins peaufiné techniquement, mais j’ai aussi l’impression qu’avec le temps mon regard s’est adapté pour ne plus faire attention aux défauts du jeu. Bref, globalement le titre est quand même propre et tout à fait appréciable.
Gros travail de localisation par contre.
Le seul véritable reproche que je lui ferais, c’est qu’ils ont eu la mauvaise d’enregistrer certaines scènes pour les recycler (lancement d’une nuit de Grimwald) et ça saute aux yeux que ce n’est pas du temps réel, mais une scène enregistrée avec le moteur du jeu car la qualité du rendu baisse d’un coup et on a limite des artefacts de compression, ce qui est quand même assez surprenant.
Un des scènes en question, pas flagrant sur le screen.
Gameplay : ++
Le gameplay de la série est tout ce qu’il y a de plus basique et parfait en terme d’Action RPG, on attaque avec carré, on fait des compétences avec R1+croix/carré/rond/triangle, esquive avec L1, parade avec R1, ça se prend en main en 30 secondes tellement c’est intuitif (je joue à Genshin Impact depuis septembre tous les jours, je pensais que j’aurais du mal à prendre en main Ys à cause d’un gameplay similaire mais des touches totalement différentes, mais ça a été l’inverse, les touches de Ys qui m’ont perturbé sur Genshin, bien la preuve que ses touches ont été pensé n’importe comment).
A vous de choisir vos techniques.
On retrouve aussi les caractéristiques propres à la série, comme les personnages avec des types d’attaques différentes, ce qui nous oblige à changer de personnages selon le montre qu’on combat, les différentes types de KO qui nous rapportent des bonus (technique, aérien etc.), les gardes et esquives parfaites qui ralentissent le temps, la jauge de boost et les attaques ultimes qui s’activent avec R1+L1 etc.
"Esquive Flash"
Rupture / Coup de grâce
Boost / Extra
La grosse originalité du jeu va venir des pouvoirs de Monstrum de nos personnages, chacun à sa propre technique qu’il va transmettre aux autres une fois recruté et cela nous servira autant pour l’exploration que les combats, par exemple Adol peut se téléporter sur certain marqueur rouge (typiquement le toit des bâtiments), ce qui marche sur les ennemis locké. Pour l’exploration on citera la possibilité de courir sur les murs et de planer, mais d’autres fonctions existent aussi.
Par contre, l’utilité de ces pouvoirs se fond au détriment d’un élément classique de la série, les reliques, ces objets qui sont justement censés nous aider dans notre exploration et qu’il faut régulièrement changer pour faire fasse aux diverses situations, se retrouvent relégué ici comme simple bonus passif qu’on oublie rapidement, surtout que le premier qu’on récupère est celui qui permet de regagner de la vie en attendant, même dans les donjons, clairement le plus important.
Chaque chapitre de l’histoire suit un déroulement plutôt similaire, vous commencez par une phase libre dans laquelle vous vous promenez dans les quartiers que vous avez accès pour faire des quêtes secondaires, jusqu’à l’apparition d’une sphère de miasme devant l’entrée d’un nouveau quartier, une fois le combat lié terminé, vous avez accès à un nouveau quartier et pourrez avancer l’histoire et le chapitre se terminera sur un donjon en général. Les sphères de miasme sont l’entrée vers les fameuses « Nuit de Grimwald » qui sont au cœur du scénario, les combats qui se déroulent à l’intérieur ne sont ni plus ni moins qu’un copié collé du principe de bataille de défense contre des vagues d’ennemis de Ys VIII. Pour faire apparaitre ces sphères, il faut soit compléter des quêtes secondaires, soit combattre des monstres en ville sur les points de rencontre présent un peu partout. A noter qu’en général il y a plusieurs sphères par chapitre, certaines étant facultatives pour débloquer des zones annexes à explorer.
Ça devrait rappeler des souvenirs aux joueurs de Ys VIII.
En termes d’activités secondaires, le jeu est plutôt radin, en dehors des quêtes, votre principale objectif sera de tout fouiller pour trouver les coffres, zones secrètes, et autres collectibles (trouver toutes les pétales bleues sans utiliser une certaine compétence était assez fun je dois dire), mais en dehors de l’exploration pas grand-chose à signaler, pas de pêche par exemple.
Les pétales bleus, l'équivalent des paquets cachés de GTA.
Trouver et rapporter des recettes, un des exemples d'activité lié à l'exploration.
Au niveau de la difficulté, comme pour Ys VIII j’ai attaqué le jeu directement en mode Difficile, contrairement à celui-ci, ça a été une vraie balade, je ne me suis jamais senti en danger, on a des objets de soin à foison, au point que le système de potion craftable comme dans le VIII est totalement inutile, j’ai terminé toutes les nuits de Grimwald en Rang S du premier coup, même le boss caché lvl95 je l’ai battu avec une équipe dans les 70 sans trop de peine (bon ça a été sportif et long quand même). Tout de fois, si vous voulez vraiment du challenge, que ça soit en NG+ ou pas, il y a la difficulté nightmare classique ainsi que 2 autres difficultés supérieures, donc il y a sans doute moyen de galérer un petit peu si vous le souhaitez vraiment.
Le boss en question, passé du lvl69 à 73 du coup.
Musiques : ++
On retrouve une OST typique des jeux Ys avec des thèmes de combat épique et ceux pour l’exploration très énergiques, ce qui donne toujours autant la patate lorsqu’il faut partir combattre des mobs. A côté de ça on retrouve bien sûr des thèmes plus calmes lors des phases de dialogues et de promenade en ville.
Durée : +
Comptez une petite cinquantaine d’heure pour finir le jeu, si vous prenez le temps de l’explorer comme il faut. Vous débloquerez ensuite le classique mode Boss Rush si vous voulez continuer à vous amuser. Comme la plupart des jeux Falcom, un NG+ sera recommandé si vous souhaitez obtenir tous les trophées, notamment pour le mode Cauchemar, en skippant tout cela prendra environ une quinzaine d’heure.
Histoire : ++
Comme pour le VIII il n’est pas vraiment nécessaire de connaitre l’univers de la série pour profiter du jeu. Dans cette nouvelle aventure Adol et Dogi arrivent dans la cité pénitentiaire de Balduq, largement inspiré d’une grande ville française. Mais rapidement Adol va se faire jeté en prison à cause de ses aventures précédentes et en s’échappant de celle-ci il va croiser la mystérieuse Aprilis qui va lui donné le pouvoir des Monstum, ainsi il ne pourra plus quitter la ville et devra combattre des monstres avec ses nouveaux pouvoirs lorsque « la nuit de Gimwald » apparaitra. Il va donc falloir enquêter sur cette malédiction, faire connaissances avec les autres Monstrum et découvrir les secrets de cette fameuse prison qui revient toujours au cœur de l’intrigue.
Le scénario a des allures de huit-clos à l’intérieur de la ville, ce qui a pour effet de mettre beaucoup plus en avant les personnages et leurs histoires par rapport à ce qu’on a pu connaitre sur le VIII par exemple, ce qui est plutôt un bon point. Le scénario a beaucoup de mystère à nous dévoiler, notamment autour de la prison qui est vraiment l’élément central de l’histoire et qui n’a pas fini de vous surprendre. Les thématiques abordées font énormément références à l’histoire française, ainsi que d’autres influences européennes (mythologie nordique par exemple), ça a un petit côté fanservice pour nous pas désagréable, mais en même temps ça manque aussi un peu d’originalité (mais pas du point de vue japonais).
Recommandé pour :
Fan de Ys
Fan d’action RPG
Fan d’histoire de France
Voici le jeu que j’attendais le plus cette année parmi ceux actuellement annoncés et c’est clairement l’une des meilleures expériences que j’aurais cette année, je n’en vois pas beaucoup d’autres qui pourraient prétendre à ça. Il faut dire que la recette Ys est terriblement efficace, un gameplay dynamique et intuitif, une histoire remplie de mystère, des personnages attachants et une OST terriblement géniale. Mais malgré tout ça, ce Ys IX est quand même un cran en dessous du VIII à mon goût, il a trop ce côté « je recopie le titre précédent pour être sûr de ce que je fais » ce qui fait que certains éléments de gameplay sont présents mais inutiles/mal amenés ou ne colle pas à l’ambiance du titre (par contre ils ont pas repris les raids de nuit qui étaient excellents et qui auraient été facilement justifiables). Je ne suis pas assez connaisseur de la licence pour justement critiquer son ambiance, mais j’ai quand même été soulagé quand après une douzaine d’heure de jeu, le côté exploration a été remis en avant (je ne vous dirais pas pourquoi car c’est du spoil). Et si on rajoute à ça la notion difficulté plutôt inexistante même en mode difficile, il est clair qu’Ys VIII était une meilleure expérience du jeu, mais cela ne doit en aucun cas vous détourner de cet épisode qui reste un excellent Action-RPG.
Randoms screens :