Test : Ys VIII : Lacrimosa of Dana
Ys VIII : Lacrimosa of Dana
Dev : Falcom
Edit : NISA
Support : PS4/Vita/Switch/Steam
Loc : Textes français, Voix japonaises ou anglaises
Note : A l’origine, le jeu est sorti en premier sur Vita, puis a été porté sur PS4/Steam et Switch, ces dernières versions ont plus de contenu sous la forme de donjon post-game et autres défis. Si vous êtes intéressés par la version Steam, renseignez vous bien avant de la prendre car est elle est loin d’être stable.
Graph : +
Tout comme Tokyo Xanadu, on sent vraiment que le jeu est le portage d’un titre Vita, car même s’il est assez propre et très travaillé, les textures sont totalement dépassées, voire carrément moche si on regarde de trop près (dans TX c’était moins flagrant, car les décors urbains et les donjons très carrés rendent plutôt bien), mais quand on est pris dans l’action, on y fait pas vraiment attention non plus. Pour le reste, le jeu est quand même potable, les personnages sont assez beau, les animations sont assez simples mais maîtrisées (on pas ce sentiment de regarder des robots contrairement à certains jeux), il y a quelques micro cinématiques aussi, un peu réalisé avec les moyens du bord, mais ça fait toujours son petit effet.
Dans l'action ça va, mais si on s'attarde sur les textures sur le côté par exemple...
Gameplay : ++
Pour ceux qui ne la connaissent pas encore bien, la série des Ys est orienté Action-RPG et exploration, le gameplay est relativement simpliste mais totalement maitrisé. Le but du jeu va donc être d’explorer une île déserte, dès que vous sortez du village principal, vous vous retrouvez sur le terrain, à partir de là il va falloir parcourir des écrans pour atteindre vos objectifs, les ennemis sont présents partout et se promène à leur gré, vous êtes libre de les attaquer ou non, mais si vous voulez avoir la paix et récupérer des butins, il vaut mieux éliminer tout ce que vous croisez.
Pour combattre (j’ai personnalisé les touches à mon gout, je ne me souviens plus des touches par défaut), vous avez carré par faire des combos simple, croix pour sauter, triangle pour le menu des objets (donc soins instantanés sans animation), rond pour changer de personnages (chaque personnage à un type de coup plus ou moins efficace selon les ennemis), R1+croix/carré/rond/triangle pour les compétences, puis les gâchettes pour esquive/garde/lock. Le jeu est pensé de manière à utiliser les compétences sans trop de retenu, puisque vous avez facilement moyen de récupérer du mana avec les coups basiques (une astuce consiste à courir vers un ennemis puis lui faire un coup simple pour récupérer une grosse quantité de magie, à répéter une fois ou deux pour être de nouveau à fond). Et bien sûr vous avez une jauge pour une attaque ultime, qui se lance avec R1+L1 une fois remplie.
Maîtriser les esquives et gardes parfaites est très important surtout en haute difficulté.
Au niveau de l’exploration, en dehors des combats, vous croiserez de nombreux points de ressources qu’il faudra récolter pour cumuler de nombreux ingrédients. Pour franchir certains obstacles il faudra équiper des outils d’aventures que vous ramasserez au fil du jeu (double saut, grimper au lierre, lumière pour les zones sombres etc.), pour les plus gros obstacles, il faudra réunir un certain nombre de rescapé dans le village pour pouvoir déblayer le passer, là aussi il faudra avancer l’histoire, mais en faisant attention aux objectifs secondaire pour trouver tout le monde.
Et bien sûr, on peut pêcher en chemin.
Dans le village principal, vous aurez accès à divers structures qui évolueront avec le temps, il est intéressant de voir qu’ils ont essayé d’être cohérent avec le scénario, comme nos personnages sont des naufragés, il n’y a pas de système d’argent, mais plutôt du troc et du craft d’objet, idem pour les potions de soins qui sont limitées en nombre, mais qui tiennent dans des bouteilles vides qu’il faut reremplir. Il y a quand même un tableau d’affichage avec des requêtes personnelles à accomplir, cela permettre d’augmenter entre autre le lien d’amitié avec les personnages et d’améliorer leur service.
Notre forgeronne.
Au fil de l’histoire vous serez aussi amenés à défendre le village, lors de mode nommé contre attaque, qui consiste en fait à repousser des vagues d’ennemis dans une zone fermée touchant le village. Plus que survivre, votre but sera surtout d’éviter que les protections ne soient détruites par les ennemis, pendant ces phases de combat, vous recevez de nombreux bonus grâce aux soutiens des autres naufragés, ce qui donne des affrontements vraiment bourrin et intense (par exemple votre jauge de magie remonte très rapidement, ce qui donne parfois la possibilité de spammer des compétences). Vous aurez aussi un mode similaire avec les contre attaque de contrôle où là le but sera d’envahir le territoire des monstres, pour les repousser et détruire leurs nids. Une fois accomplies, toutes ces batailles sont rejouables et d’autres optionnelles seront disponibles par la suite.
Pourquoi il y a pas de compteur de combo ?! #YsVIII #PS4sharehttps://t.co/N5PqEhZ7HP pic.twitter.com/fw6NNCkHy3
— Xiahou De (@Xiahou_De) 13 août 2018
En terme de difficulté, le jeu est assez accessible, j’ai personnellement fait mon premier run en mode difficile, certes les ennemis faisaient beaucoup de dégâts et les altérations d’état assez violente (« hémorragie » est vraiment horrible de base comme altération), mais on a suffisamment de moyen de se soigner entre les fruits et les plats pour ne jamais avoir été vraiment en grande difficulté. Comme sur Tokyo Xanadu il est possible de rajouter une difficulté supplémentaire en NG+ pour ajuste le niveau des ennemis, en plus de pouvoir monter en mode cauchemar ou inferno, si jamais vous voulez vraiment du gros défis (je vous avoue que j’ai eu la flemme et me suis contenté du mode cauchemar de base en NG+). Vous débloquez aussi le mode Time Attack après avoir fini le jeu, qui vous permet de combattre les boss avec de l’équipement prédéfini afin de comparer les records de temps par mode de difficulté.
Musiques : ++
Les jeux Falcom ont généralement une excellente OST, c’est le cas ici aussi, mais les Ys ont la particularité d’avoir une ambiance assez unique, très énergique, qui pousse vraiment le joueur lors des phases d’exploration et de combats à courir dans tous les sens, j’ai toujours trouvé ça très réussi.
Durée : ++
L’histoire est plus longue qu’il n’y parait, après si vous avez l’habitude des jeux Falcom, ça ne vous surprendra pas, comptez entre 60 et 70 heures pour terminer une partie en essayant de tout voir, tout faire. Si vous êtes tentés par les trophées, un NG+ sera sans doute nécessaire, vous pourrez assez facilement le rusher en 15/20 heures.
Histoire : ++
Je le rappel, il n’est pas nécessaire d’avoir joué aux autres Ys pour profiter de ce jeu, notre héros, Adol, est un aventurier qui parcourt le monde et qui se retrouve souvent à explorer des zones inhospitalières, là est le cœur de la série, même si vous ne savez rien de la politique du monde, ça ne dérange en rien, contrairement à la série des The Legend of Heroes par exemple.
Dans cet épisode, Adol et son compagnon Dogi sont sur un bateau, celui-ci va s’échouer sur une île déserte, avec d’autres rescapés du naufrage, ils vont faire un village et explorer cette île. Vous vous doutez bien, que ça ne va pas être aussi simple qu’il n’y parait, de nombreux mystères vont faire surface entre ce qu’il se passe sur l’île et les naufragés et qui est cette « Dana » qui est dans le titre du jeu. Je ne peux pas vraiment vous en dire plus pour ne pas trop gâcher les surprises, mais attendez vous à être surpris, on ressent bien les habitudes des scénaristes à mettre des retournements de situation à tout moment.
Recommandé pour :
Fan d’action RPG
Fan de Falcom
Grand publique
Franchement, vous n’avez aucune excuse pour passer à côté de ce jeu, il est traduit en français, disponible sur tous les supports, gameplay accessible et défoulant, scénario vraiment entraînant et OST de fou, il a vraiment tout pour plaire. Alors que la série existe depuis plus de 30 ans, la voilà enfin accessible au grand publique et c’est vraiment une bonne chose surtout que les développeurs semblent motiver pour se servir de cet épisode pour prolonger les aventures d’Adol, de nouveaux épisodes inédits devraient voir le jour prochainement.