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25 octobre 2016

Test : Oreshika : Tainted Bloodlines

Oreshika : Tainted Bloodlines

Oreshika Asia

Dev : Alfa System
Edit : Sony 
Support : PS Vita (digital uniquement, physique en version Asia/Anglaise)
Loc : Textes français, Voix japonaises

Note : « Oreshika » est la contraction du titre japonais « Ore no Shikabane o Koete Yuke » qui est une expression assez connue qu’on pourrait adapter en « Il faudra d’abords marché sur mon cadavre ». Ce jeu est le deuxième de la série, il n’a pas de lien avec le premier qui était sortit en 2011 au Japon sur PSP, mais qui était le portage d’un jeu PS1 de 1999.

Ceci est un « Test Partiel » car je n’ai pas terminé le jeu.

Graph : +
Le jeu utilise un style imitant l’aspect peinture classique japonaise avec du cell shading, un peu à la manière du célèbre Okami. Il démarre sur une longue vidéo en animation et on en retrouve d’autres plus tard lors de passage clé, ce qui est toujours très plaisant. Par contre lors des phases d’exploration, la réalisation des donjons laisse parfois à désirer, bien que ça soit en partie du au style artistique et la création procédural des donjons, par endroit les décors sont vides et moches, on a l’impression que les personnages et les monstres sont animé avec du carton et la caméra suit le personnage et n’est pas contrôlable.

Portrait de famille (9)

Mon trio de départ, je m'étais appliqué, mais ça n'a pas servi à grand chose.

Gameplay : +
Le système de combat est un classique RPG tour par tour où les personnages agissent en fonction de leur rapidité. Mais avant ça le jeu est surtout un jeu de gestion, puisque vous devez créer et gérer vos personnages tout au long de l’aventure, ainsi que les actions de votre clan pour le faire prospérer. Le menu principal est le GQ du clan dans lequel vous pouvez faire toutes les actions classiques comme gérer l’équipement ou acheter des objets mais c’est aussi là que vous allez devoir prendre des décisions de gestion car il y a un système de calendrier et chaque action importante vous coûtera un mois. Vos personnages vivront en moyenne 20 mois, donc vous devrez faire le nécessaire pour les entraîner et leur assurer une descendance pendant ce laps de temps.

Lorsque votre équipe sera prête il sera temps de partir en raid, c'est-à-dire l’exploration des donjons, pour avancer l’histoire il faudra vous rendre dans un donjon précis à une certaine période de l’année afin d’atteindre le festival où se cachera le boss, mais vous pouvez ignorer ces échéances pour vous concentrer sur l’évolution du clan et faire n’importe quoi d’autre comme raid. Les donjons accessibles sont définis aléatoirement à chaque chapitre, mais sont aussi générés aléatoirement lors de votre première entrée, même s’ils ont des schémas types, vous ne pourrez pas vraiment trouver d’aide sur Internet si vous galérez à trouver quelque car l’expérience est totalement différente pour chacun. Lorsque vous êtes dans un donjon, le temps continu de s’écouler, vous avez une sorte d’horloge avec des flammes bleues représentant les jours du mois qui passe, lorsque toutes les flammes sont éteintes, le mois est terminé est un message vous prévient, vous pouvez soit continuer pour un nouveau mois et quittez immédiatement, si vous avez des objectifs d’exploration il faut donc bien prendre en compte le temps qui passe. Les ennemis sont visibles et si vous les touches dans le dos vous commencerez le combat par une attaque surprise, l’inverse est aussi valable. De nombreux obstacles vous barreront la route, il faudra revenir plus tard avec les bons objets clés pour continuer à avancer ou battre plusieurs fois le boss optionnel qui bloque le chemin par exemple.

Libération d'un dieu piégé

Les combats sont donc du tour par tour classique, votre chef d’équipe pourra choisir n’importe laquelle action parmi attaque normale, compétence, technique secrète, défense, fuite et objets, alors que les autres membres de l’équipe vous proposeront une liste de 3 actions à effectuer, bien que vous pouvez annuler ces choix pour faire tout à fait autre chose, il est mieux de prendre en compte leurs avis car ça leur permettra de garder une fidélité élevé envers le clan et surtout ils ont tendance à être très défensif, ce qui n’est pas une mauvaise chose. L’effet des attaques normales varie en fonction de la classe et de la position du personnage, certain pourront toucher que la première ligne ennemie d’autres toucheront toute la ligne d’un coup etc. Les compétences utilisent la jauge de magie normale (et peuvent être combinées avec plusieurs alliés) alors que les techniques secrètes utilise la jauge d’énergie (à ne pas confondre avec la jauge de vitalité, les HP), cette jauge illustre l’espérance de vie du personnage, si elle n’est pas au max, vaut mieux éviter de la faire descendre d‘avantage car votre personnage risquerait de ne pas s’en remettre. Les ennemis ont toujours un chef d’équipe qui les représente, des que vous l’éliminez le combat est gagné, à vous de voir si vous voulez privilégier l’expérience ou la rapidité, car le temps continu même en combat, il est certes ralenti, mais s’écoule toujours. Mais cela est aussi valable pour les ennemis, si votre chef d’équipe est mis à tard, vous serez directement renvoyé à la maison.

Onigami vaincu (5)

A chaque combat remporté  vous recevez de la Dévotion, cette ressource vous permet principalement de payer les Unions Divine, c'est-à-dire quand vous marier un personnage à un dieu pour lui assurer une descendance. Vu que vos personnages vivent une vingtaine de mois, il faut prévoir de les marier lorsqu’ils sont au meilleur de leur statistique, en général vers une douzaine de mois. Le système de statistique est totalement incompréhensible, en gros chaque personnage à des affinités avec les 4 éléments dans plusieurs catégories et c’est le croisement de tout ça qui donne les caractéristiques du personnage, il faut simplement retenir que plus c’est élevé mieux c’est (oui vous pouvez creuser la compréhension du système, mais c’est une grosse prise de tête). Ce sont aussi ces affinités qui vous permettent d’apprendre des compétences grâce aux parchemins récupérés sur les ennemis (l’apprentissage est automatique à partir du moment que vous avez les statistiques requises).

Rite d'union divine (2)

De manière générale il y a pas mal de chose à faire et parfois vous aurez un peu de mal à savoir où donner de la tête, car en plus de la quête principale, vous pouvez chercher les dieux cachés dans les donjons pour agrandir vos soutiens célestes, vous pouvez faire des quêtes pour gagner plus de dévotion, vous pouvez visiter d’autres villes pour faire des tournois amicaux ou recruter des mercenaires/adopter des membres d’autres clans. Mais il y a aussi toute une compatibilité en ligne, ou les divers clans/donjons étrangers deviennent ceux d’autres joueurs, avec qui vous pouvez indirectement partager des personnages et reliques de clan.

Découverte de technique (4)

Le jeu propose plusieurs modes de difficulté, qui impactent principalement les gains et vous dit clairement la durée de vie qu’aura l’histoire en conséquence. Mais à part ça la difficulté est en dent de scie, chaque nouveau chapitre est un pique que vous arriverez à lisser avec un peu d‘entrainement (logique vous me direz) mais ce qui arrive souvent c’est que les combats deviennent assez facile mais que le boss au bout reste très difficile à battre.

Rite de déification

Après un certain niveau vous pourrez déifier vos personnages décédés.

Musiques : +
Comme on peut s’en douter vu l’esthétique du jeu, ce sont des musiques de types ambiances japonaises classiques avec tous les sons et instruments que ça entraîne. Du coup, ça illustre très bien l’ambiance mais n’est pas vraiment mémorable, sauf pour les combats lorsque la flamme rouge est active, le thème devient alors comme celui d’un festival déchaîné et vous donnera bien la bougeotte.

Durée : ++
Selon le mode de difficulté choisi le jeu vous donne une durée approximative de l’histoire, mais en moyenne ça tournera entre 30 et 40 heures, ce qui est déjà très bien vu le prix. Mais si vous comptez vraiment aller au bout de l’expérience et du post-game/trophées, il vous faudra dans les 120 heures.

Épitaphe (13)

Histoire : -/+
Le scénario est celui de notre clan qui a été exécuté suite à une machination, mais les dieux décident d’intervenir en redonnant vie aux fondateurs, toutefois le clan est maintenant maudit, les personnes grandissent rapidement mais ont une espérance de vie d’environ 2 ans et ne peuvent plus procréer, ils vont devoir faire appel à la puissance des dieux pour avoir une descendance, leur but étant de chercher et éliminer le sorcier à l’origine de tout ça. L’univers du jeu est particulièrement réussi, ça reprend bien le folklore japonais, certaine tête connue (Abe no Seimei), j’ai jamais vu un jeu avec une liste de dieux japonais aussi longue et Kochin, notre belette de service est particulièrement mignonne. Jusqu’à la tout va bien, mais il y a un souci majeur à mon sens, c’est la sensation de jouer avec des personnages Kleenex qui ne sont pas impliqués dans l’histoire, dans la plupart des scènes importantes, les dialogues se font entre d’autres personnages que ceux du clan et nous sommes juste là pour faire les combats, de temps en temps on s’adresse à nous et on a le choix entre deux réponses, pas forcément sérieuse sans réel impact. Alors je comprends que ça vient du fait que nos personnages sont des créations aléatoires, mais il n’aurait pas été impossible de les impliquer un peu plus, genre en faisant dire des phrases basiques par notre chef de clan. Du coup tout ça fait qu’on a un peu de mal à s’intéresser à nos personnages, déjà qu’ils meurent et sont remplacés très vite mais vu qu’en plus ils ne font pas partie de l’histoire, ce n’est pas très motivant, ce qui est dommage car le scénario est plutôt intéressant, surtout quand on aime le folklore des dieux japonais.

Oreshika_20160819_163005

Recommandé pour :
Fan de jeu de gestion
Fan de folklore japonais

Comme vous pouvez le constater avec mes notes, Oreshika est plutôt un bon jeu, toutefois ça n’a pas suffit à me faire accrocher, je me suis forcé à y jouer le plus longtemps possible, j’avais commencé à y prendre un peu goût, jusqu’à atteindre un point où j’avais l’impression que mon équipe ne progressait plus, ce qui a fini de me démotiver. J’ai un peu de mal à cerner les raisons précises de ce rejet, sans doute une accumulation de plusieurs facteurs, principalement le fait de devoir passer son temps à gérer des nouveaux personnages sans charisme et quasiment pas impliqué dans l’histoire, mais le fait que le jeu soit digital et qu’il ne m’ait rien coûté aussi joue sans doute sur ma motivation à le poursuivre.
Donc, soyez bien conscient s’il vous intéresse, que c’est aussi un jeu de gestion, avant un RPG tour par tour où on tabasse des onis, si prévoir des choses à l’avance sur un calendrier vous insupporte, il faudra peut être mieux éviter ce jeu.

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