Test : Time and Eternity

Time and Eternity / Toki to Towa (JAP)

Dev : Imageepoch
Edit : Nisa
Support : PS3
Loc : Tout anglais, option voix jap

Graph : -/+ voir +
Comme vous l’avez tous remarqué, une partie du jeu a été réalisé comme une série d’animation, en effet le jeu a été fait en coopération avec le studio Satelight, donc les vidéos et les sprites des personnages et monstres sont superbement bien fait (bien que certaine discussions peine à convaincre en voyant l’animation des personnages). Malheureusement, les décors du jeu ont été réalisé normalement, mais étant la première expérience HD du développeur, on se retrouve avec un rendu digne des premiers JRPG de la PS3 (Atelier Rorona/Trinity Universe par ex), concrètement, ce n’est pas moche, mais des textures sans trop de détail et un horizon vide, voir brouillé. On peut aussi remarquer le peu de variété des lieux (4 ou 5 styles de donjon), mais aussi une chose que je trouve un peu bête, la ville principale existe entièrement en modèle 3D comme on peut le voir dans certaine quête mais les déplacements normaux se font via un artwork d’une carte, on aurais aimé pouvoir arpenter librement la ville quitte à mettre une menu de raccourci comme dans les Ateliers plutôt que de passer son temps à déplacer un curseur. On notera aussi quelque ralentissement sans réel raison d’être.

Gameplay : -/+
Difficile de décrire le style du jeu, c’est une sorte d’action-RPG, mais statique ou alors simplement un RPG en temps réel ou on ne contrôle qu’un seul personnage. Concrètement, vous commencez les combats avec votre personnage à distance de l’ennemi, la touche rond vous permet de faire des attaques de base sans coût, à distance on utilise le fusil, au corps à corps un couteau, pendant que vous attaquez vos SP se recharge et vous pourrez les utilisez pour lancer une compétence que vous aurez attribué aux touches croix/carré/triangle. Mais il faudra aussi veiller aux attaques ennemis et les anticiper pour pouvoir les esquiver ou les parer, car ça ne sert à rien d’avoir des réflexes de ninja si votre héroïne est déjà entrain d’effectuer une action, vaux mieux prendre son temps. Trois grosses compétences uniques seront apprises au cours de l’aventure, je ne détaillerais pas trop histoire de laisser la surprise mais c’est complètement cheaté, mais limité en utilisation. Donc vu comme ça, on a un système plutôt original, mais on se rend vite compte que les magies ont une puissance dévastatrice, du coup 90% des combats se dérouleront comme ceci : fusil – fusil – esquive - magie. Le jeu ne propose donc pas un gros challenge, même si certain ennemis deviennent vite des sacs à HP mais entre les magies et les compétences cheatés ils ne tiendront pas longtemps (surtout qu’il y a très peu de boss). Il existe aussi 2-3 combats spéciaux contre des gros monstres, mais le gameplay employé est pas terrible et on aurait aimé les affrontés normalement.
A coté des combats, pas grand-chose d’autre à proposer finalement, beaucoup de quêtes secondaires, mais la plupart sont simplement du transport d’objet, donc inintéressant quand les 2 PNJ se trouve dans la ville (qu’on n’explore pas je rappel). Et pour l’exploration des donjons… TOUT est indiqué sur la mini-map (coffre, pnj, zone de chasse, objet clé) du coup aucun plaisir à fouiller partout.

Musique : +
L’OST est globalement bonne, elle est composée par Yuzo Koshiro (Street of Rage, Shenmue et plein de petit JRPG portable), sans être super marquante. On regrettera le manque de variété car on entend souvent les mêmes pistes alors que certaine musique sympa ne sont utilisé qu’une fois ou deux au court du jeu. N’ayant pas de vidéo d’introduction, il n’y a pas non plus de chanson d’introduction, dommage, surtout que l’ending est pas mal.

Durée : -
Il vous faudra à peine 30 heures pour finir le jeu une première fois, en prenant le temps de faire toutes les quêtes annexes. Mais ils ont eu la bonne idée de proposé une meilleure fin si vous terminez le jeu en NG+, du coup sa rallonge la durée de vie, mais ne la double pas pour autant car il ne faudra pas plus que ces 2 parties pour obtenir tous les trophées aussi (sauf éventuel ratage).

Histoire : +
Comme vous le savez le scénario c’est l’histoire d’un mariage qui tourne mal et d’une héroïne à la double personnalité qui va revenir dans le temps pour sauver se mariage. Le problème, car il y en a un, c’est qu’on se retrouve face à des scènes et des évènements digne d’une anime plutôt que d’un RPG. Du coup il faut prendre les choses comme elles viennent ne pas trop réfléchir à leur sens et apprécier l’humour qui en découle (j’ai assez apprécié personnellement). Les personnages sont plutôt attachants, même si on en apprend peu sur la plupart.

Recommandé pour :
Fan d’anime d’héroïque fantasy/comédie
Ceux qui veulent un petit jeu pas trop difficile

(Déconseiller aux gamers exigeants)

En conclusion, ce jeu aurait du être fait en 2009/2010, il aurait permis à son développeur de faire ses premiers pas sur console HD et ainsi permis de faire de meilleur titre les années suivantes comme Compile Heart et le premier Neptunia. Sauf qu’à l’heure actuelle de nombreux gros titres ont investit cette génération du coup le jeu pâtit des comparaisons avec ces derniers. Mais en lui-même, il a pas mal de défaut, il est facile et court mais il n’en est pas moins sympathique et ravira les fans d’animation japonaise. Idéal pour jouer le soir après le boulot sans se prendre la tête (comme une anime quoi).